verasite Pour les ados...et les autres

 Editions de Sarjas

01 avril 2023
Bonne fête Hugues

Site mis à jour le
22 novembre 2022

139958 visiteurs
170186 pages vues

Science sans conscience n’est que ruine de l’âme …

François Rabelais

 

Extrait d'une dissertation de DominIque GUINARD

 

Depuis toujours l’être humain cherche, invente, pense, développe. Ce génie créatif plus ou moins intensifié est le propre de l’homme. Il lui permet de se distinguer des autres êtres vivants, il rend chaque individu unique par sa pensée. De cette fantastique capacité d’imager les choses, de vouloir tout comprendre, est née la plus belle chose que l’homme aie jamais inventée : la science. Cet art d’innover, de comprendre, a permis depuis la nuit des temps de fulgurantes avancées technologiques comme de véritables révélations sur le monde qui nous entoure. Utilisant la science comme son outil favori le chercheur a peu à peu réussi des exploits que personne n’aurait osé imaginer dans ses rêves les plus fous.

Si l’on soustrait à l’homme sa connaissance donc sa science, il lui reste une conscience, essence même de l’âme de chaque individu. Une conscience qui devrait permettre au génie créatif de peser le pour et le contre de ses découvertes. Mais le fait-il toujours bien ? N’aborde-t-il parfois pas les choses sous l’aspect seul de la science. Ne néglige-t-il pas encore de consulter ce qui fait de lui un être responsable ?

Rabelais le dit bien : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », en effet l’homme doué d’un goût pour les sciences ne doit jamais négliger sa conscience. Les exemples de dérapage de la science sont nombreux, ils viennent soutenir la thèse de Rabelais, une thèse intemporelle et universelle. Ainsi lorsque Albert Einstein, empereur de la relativité, découvrit qu’on pouvait obtenir de la fission des atomes une énergie inégalable, il s’empressa de divulguer l’information au commun des mortels. Alors même que cette information allait s’avérer être extrêmement dangereuse puisqu’elle fût très vite utilisé à des fins militaires.

Lorsque quelques années plus tard monsieur Einstein découvrit avec horreur que son invention avait tué des millions de personnes, il en fût bouleversé et ne se remit jamais de son erreur. Il avait divulgué des informations que le peuple n’était pas prêt à recevoir, il avait fait une découverte qui avait en réalité bien plus de dangers que de bienfait. Dans sa hardiesse, son élan scientifique, il avait publié des résultats qui étaient capables de détruire toute forme de vie en quelques secondes. Il l’avait fait sans même s’en rendre compte. A vouloir trop chercher il avait finit pour oublier de faire appel à sa conscience, il avait oublié de réfléchir posément à sa découverte. Notre société moderne ne semble pourtant pas avoir vraiment retenu la leçon puisqu’elle utilise aujourd’hui encore la science sans conscience. Ce qu’il l’amène aux pires dérapages comme les OGM, le clonage ou la bombe biologique.

Plus que la science en elle même, c’est sa diffusion qui est dangereuse. L’accès autrefois réservé aux plus éminentes recherches est aujourd'hui mis à la portée du premier venu. L’Internet et les médias diffusent l’information à la vitesse de la lumière, ne permettant même plus à l’homme de réfléchir de façon plus abstraite, plus philosophique à sa découverte. Notre société va trop vite si bien qu’à chaque virage c’est le dérapage qui l’attend. L’homme passe aujourd’hui la plus grande partie de son temps à s’instruire des dernières nouvelles, des dernières découvertes. Il est friand de nouveautés, il veut tout savoir. Il devient donc tellement surchargé par l’information qu’il en oublie parfois le sens profond. L’homme reste aujourd’hui dans le monde du sensible, un monde fermé qui ne lui permet pas de voir la face cachée de chaque chose. Platon se retournerait dans sa tombe, s’il réalisait à quel point l’homme sur-informé, et le scientifique oublient tous deux de se poser l’ultime question à l’heure d’utiliser leur génie créatif : « cela est-il Bon , cela est-il Juste ? ». Lorsqu’on ne pense pas on agit mal, lorsque l’on crée ou que l’on utilise la science sans faire appel à notre conscience on agit donc forcément mal.

Le fait d’utiliser notre connaissance dans le but seul du profit maximum et de la popularité nous amène vers les pires déluges. Ainsi nous construisons, sans en prendre conscience, nos pires ennemis. La maladie de la vache folle, la bombe H, le transgênique et le clonage, sont le miroir des dérapages trop fréquents de notre société qui ne sait plus que penser dans les basses sphères du concret, sans essayer de voir un peu plus loin ce qu’il pourrait en découler.

Lorsque Rabelais affirma que « science sans conscience était ruine de l’âme » il n’avait pas tort. Bien au contraire cette phrase devrait s’afficher comme une règle qui devrait dominer l’empire scientifique. Les sciences on le sait peuvent être nos pires ennemis si l’on en use à des fins indignes. Le chercheur comme le découvreur devraient utiliser leur génie créatif pour l’utilité publique et non pour leur seul plaisir. Il est donc important de trouver un juste milieu, d’utiliser la science et de l’orienter vers des fins bénéfiques à notre société. L’imagination est notre plus bel outil mais il n’est pas seul. Apprendre sans penser c’est apprendre sans comprendre. C’est encore plus dangereux qu’inutile. Essayons donc d’utiliser tous les outils qui nous sont offerts pour utiliser la science à une juste cause. Ne soyons pas dupes : l’homme évoluera toujours, c’est inscrit dans ses gênes il doit avancer toujours assoiffé de connaissances vers des ères nouvelles. Il doit créer en pesant le pour et le contre de chacune de ses découvertes. Il doit faire de son mieux, faire ce qui lui semble bien pour ses semblables. Mais ne l’oublions pas l’homme fait partie du genre humain, et l’erreur est humaine, ou devrais-je dire l’erreur n’est qu’humaine ?

 

 

 

 

 

Extrait d'un article de  Geneviève Coupeau,

Membre de la section « Écologie » de l'Université Rose-Croix Internationale

 

 

 

 

 

 

Léa, morte dans un laboratoire, pour rien

 

« On crucifie un chien pour étudier la durée de vie du Christ.»

 

Ainsi commence le livre de Hans Ruesch,« Expérimentation animale »,véritable réquisitoire contre les abus de la médecine expérimentale.

 

Les siècles précédents ont connu le despotisme du clergé, aujourd'hui nous subissons la suprématie d'une science péremptoire, dogmatique, qui refuse d'admettre ses limites et ses erreurs.

 

Un groupe de savants déclarait en 1988 :

 

« Le désir de connaître le monde est aujourd'hui débordé par le besoin de l'exploiter.»

 

Depuis des siècles, et de nos jours plus encore, « les crimes de l'extrême civilisation étant plus atroces que ceux de l'extrême barbarie »,science et morale s'affrontent, tandis que science et mysticisme se sont toujours complétés et harmonisés.

 

De ces assertions paradoxales, Einstein nous donne la clef en ces termes :

« Si l'on devait sortir du temple de la science ceux qui ne font pas de la vraie science, ce temple serait bien vide.»

 

 

À l'évidence, ce n'est pas dans un laboratoire de vivisection que nous rencontrerons le médecin dont Paracelse nous parlait ainsi :

« Qui pourrait être médecin sans être philosophe, astronome, alchimiste? Personne. »

« Il faut être versé dans ces trois choses car elles contiennent la vérité de la médecine.»

 

Chaque jour,dans le monde, 400 000 animaux sont sacrifiés pour les besoins de la science.

Ce chiffre augmente de 5 % par an.

 

La France est de tous les pays d'Europe celui qui sacrifie le plus.

 

Alors qu'il existe des méthodes alternatives aussi nombreuses que performantes, excluant l'animal de la recherche, on continue à immoler, dans la barbarie la plus totale, souris, rats, grenouilles, cochons d'Inde, lapins, tortues, oiseaux, chèvres, cochons, chevaux, dauphins, chats, chiens et singes.

 

Au nom de la science, tout est permis, même la cruauté la plus extravagante.

 

Le docteur Walker Meek, professeur de physiologie dans une université américaine, disait :

« Infliger la plus terrible souffrance à un nombre infini d'animaux est justifié si, dans l'esprit du moindre membre de n'importe quelle faculté de médecine, il y a la plus petite chance d'ajouter quelque chose à la somme totale des connaissances humaines et cela sans se poser la question de savoir si cette connaissance a une valeur pratique ou non .»

 

87 % des animaux ne sont pas anesthésiés.

 

Ces cris qui dérangeraient sont supprimés de la façon la plus efficace qui soit : la dévocalisation, première torture infligée dans les sinistres salles souterraines de laboratoire, si l'on exclut le supplice psychologique de l'angoisse que l'animal ressent dès l'instant où il met les pattes dans cet effroyable univers.

 

Notons au passage que les industries médicales et pharmaceutiques sont loin d'être les seules à utiliser la vivisection.

 

Alors qu'il n'y a aucune obligation à le faire, tous les produits industriels sont testés sur les animaux.

On procède par exemple au Test de Draize (1) pour les cosmétiques, et à la Dose Lethal 50 (2) pour les produits chimiques (peintures, vernis, décapants, lessives, herbicides, etc.)

 

L'armée aussi teste ses inventions obus, napalm, lance-flammes, défoliants, lasers, radiations nucléaires.

 

Chaque seconde, la mort délivre vingt-cinq animaux, victimes silencieuses de la science qu'on n'hésite pas à gaver, aveugler, transpercer, écraser, sectionner, mutiler, éviscérer, transplanter, soumettre à tous feux, immerger, noyer, geler, condamner à fumer, à mourir de faim, de soif, de froid, de chaud, disséquer et autopsier vivants.

 

Depuis des siècles et dans l'indifférence générale, l'animal de laboratoire souffre incommensurablement, tant en intensité qu'en durée.

 

Certains chercheurs se félicitent de leur compassion pour quelques-uns de leurs cobayes plus résistants que d'autres.

Ainsi Ivan Pavlov, Prix Nobel en 1904 pour ses recherches sur les glandes digestives, a sacrifié en compagnie de ses soixante-dix assistants, des milliers d'animaux pour "découvrir" sur la salivation ce que les Grecs savaient déjà il y a vingt siècles.

 

Il se targue d'avoir eu une tendresse particulière pour un chien qui, en deux ans, a supporté cent vingt-huit opérations avant de mourir (3).

 

Un disciple de Pavlov s'est vanté d'avoir maintenu un chien en vie pendant neuf ans, l'estomac ouvert.

 

Le scientifique, fier de son exploit et de son humour, parla « d'une vraie vie de chien ! »

 

D'autres chercheurs ne manquent pas d'imagination : J.-L. Brachet, professeur de pathologie générale, fit l'admiration de ses collègues pour ses expériences « morales » qu'on appellerait aujourd'hui "psychologiques".

 

Dans son rapport, il note :

« J'ouvris le ventre d'une chienne attachée à la table d'opération pour en extraire une portée de chiots dont la naissance était imminente et les présentai à la chienne pour savoir si elle les reconnaîtrait : celle-ci les lécha en gémissant...»

 

On comprend pourquoi Rita Lewis Montalerni, Prix Nobel de médecine en 1995, écrivit :

« La recherche est un milieu redoutable.»

 

Redoutable à tous égards. Et auparavant, le général de Gaulle avait dit avec humour :

« Des chercheurs qui cherchent, on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche. »

 

La recherche sur le cancer, qui a commencé au XVIII ème siècle, aurait sûrement évolué plus rapidement sans le recours à la vivisection.

 

Pour la recherche sur des maladies graves, on demande de l'argent, ensuite on justifie les dépenses.

 

Plus on sacrifie d'animaux et plus elles deviennent crédibles. Là où cinq cents tests seraient statistiquement suffisants, on en fait quinze mille.

La vivisection permet de brasser des milliards en soutirant d'énormes subsides aux gouvernements et aux organismes privés.

 

Selon Jacqueline Bousquet, chercheur au C.N.R.S. et coordinateur scientifique à Pro Anima (4),

«...nous avons des expérimentateurs, pas des penseurs; une technologie, pas une science ; des éthiques, pas de morale. [...] L'animal ne se plaint pas, n'accuse pas, ne fait pas de procès. [...]

Nous assistons à une recrudescence des maladies iatrogènes, c'est-à-dire générées par les médicaments eux-mêmes, pour le plus grand bonheur de la médecine et de la recherche, qui vont demander encore plus d'argent pour résoudre les nouveaux problèmes qu'ils ont eux-mêmes créés...»

 

Alors que les pharaons savaient que pour découvrir si leur nourriture était empoisonnée, il fallait l'essayer sur le cuisinier et non sur le chat, aujourd'hui il est obligatoire de tester sur l'animal puis sur l'homme chaque nouveau médicament pour que son inocuité soit reconnue et son A.M.M. (Autorisation de Mise sur le Marché) effective, ce qui est une inepsie quand on sait que les résultats d'expériences ne sont pas transposables d'une espèce à l'autre.

 

Ainsi, la pénicilline tue les cochons d'Inde ; la strychnine, poison violent, est sans danger pour les singes ; la digitaline, premier remède des cardiaques, a longtemps été rejetée car, testée sur les chiens, elle élève dangereusement leur pression sanguine ; le tamoxifène, contraceptif efficace chez les rats, augmente la fertilité des femmes.

 

La thalidomide, tristement célèbre pour avoir causé la naissance de dix mille enfants phocomèles, c'est-à-dire privés de membres, avait été testée avec succès sur des chiennes gravides, etc.

 

Aujourd'hui, selon plusieurs études, 61 % des naissances anormales seraient dues à des médicaments.

 

L'un des plus grands laboratoires mondiaux, Ciba-Geigy, reconnaîtqu'après essais cliniques sur les humains, il doit supprimer 95 % des médicaments préalablement testés avec succès sur les animaux.

Les innombrables médicaments supprimés de la vente pour dangereuse toxicité pourraient remplir une encyclopédie.

 

Il y a vingt-cinq ans déjà, le professeur Arrigo Colariri, directeur de la clinique pédiatrique de l'Université de Rome, déclarait :

« L'amélioration physique que nous remarquons est en partie spontanée et en partie due à des meilleures »

« conditions sociales, économiques et hygiéniques. »

« Les médicaments n'y sont pour rien. »

 

Sans médicaments chimiques, les Anciens atteignaient un âge avancé.

Hippocrate vécut jusqu'à 83 ans. En 1904, le docteur Salivas et les plus célèbres médecins de son époque disaient de lui:

 

« L'immortel Hippocrate n'a jamais pratiqué la vivisection, et cependant il a élevé l'art médical à un niveau dont nous sommes très loin aujourd'hui, malgré les prétendues grandes découvertes.»

 

Celui qui a été le plus grand médecin de l'Antiquité fut l'initiateur de l'observation clinique.

Son enseignement est entièrement fondé sur le respect de l'hygiène et de la nourriture.

Sa confiance dans la force de la nature était totale : «Vis suprema guartix», "La nature est le suprême guérisseur".

 

Hippocrate nous a tout appris sur les épidémies et sur la fièvre, tandis que vingt-quatre siècles plus tard, à tous feux,des milliers de chiens ont été torturés pour tenter de prouver que la fièvre était la cause, et non pas l'effet d'une maladie !

 

Grâce à l'hygiène et aux sages préceptes d'Hippocrate, l'Antiquité développa la chirurgie à un haut degré.

Les opérations de grande chirurgie étaient courantes : amygdalectomie, élimination des cataractes, ablation des goitres, trépanation, excision de tumeurs, élimination de calculs rénaux et de la vésicule biliaire, chirurgie esthétique.

Alors que les Grecs, lors d'une amputation, savaient ligaturer les vaisseaux, au Moyen Age, les moignons étaient cautérisés avec des fers chauffés à blanc ou de l'huile bouillante.

 

Cette décadence est essentiellement attribuée à Claude Galien, qui vécut de l'an 131 à l'an 201.

 

Médecin grec des gladiateurs et de cinq empereurs successifs, il eut la particularité d'être le premier médecin vivisecteur officiel.

Galien apprit par contact direct avec ses patients que les réactions organiques sont influencées par l'esprit, observation de grande importance, et totalement confortée par la médecine holistique actuelle.

 

En revanche, ses très nombreuses dissections sur animaux vivants le plongèrent dans l'erreur la plus totale :il affirmait en effet que le pus est salutaire et essentiel à la guérison, les fruits sont nuisibles puisque les chats et les chiens n'en mangent pas, la femme a deux utérus : un pour les garçons, un pour les filles, l'urine est sécrétée par la veine cave, etc. (5)

 

La foi de Galien en une Divinité Suprême porta plus tard l'Église catholique à décréter sa doctrine parfaite et indiscutable.

Quiconque émettait des doutes sur son enseignement était torturé.

 

Pendant quinze siècles, l'humanité dut subir l'involution, jusqu'à l'obscurantisme, de la médecine galénique. L'hygiène, si importante dans l'Antiquité, fut tournée en dérision par Galien.

Les actes chirurgicaux devinrent si dangereux qu'ils se firent rares.

 

Au Moyen Age et dans les siècles qui suivirent, sous la main des chirurgiens, les patients devaient endurer de telles tortures que certains préféraient se suicider.

 

Les autres luttaient et criaient jusqu'à en perdre la raison.

L'anesthésie n'existant plus, les chirurgiens les plus appréciés étaient les plus rapides.

Ainsi, Guillaume Dupuytren, qui opéra jusqu'en 1835, fut le chirurgien français le mieux payé car le plus rapide. Il disait que la douleur tue autant que l'hémorragie.

 

La découverte des anesthésiques ne dut rien à l'expérimentation animale.

 

En 1803, le pharmacien allemand Friedrich Serturner découvrait la valeur anesthésique de la morphine,longtemps rejetée car, essayée sur des chiens, elle provoquait une excitation maniaque.

 

De même, le chloroforme était utilisé avec succès en Angleterre, grâce à James Simpson qui, en 1847, l'avait essayé sur lui-même, tandis qu'en France, on continuait à l'expérimenter sur des chiens et à conclure à sa toxicité.

 

Nous devons l'importante découverte de l'anesthésie lombaire à August Bier, considéré comme l'un des plus grands médecins de notre époque et qui, en 1920, se fit injecter dans la colonne vertébrale une solution de cocaïne à 1 %.

Il écrivait :« Le véritable art médical est en décadence, mis dans l'ombre par la recherche de laboratoire.»

 

Les éminents chirurgiens du monde entier ont toujours déclaré que la vivisection n'a aucune valeur pour l'humanité.

En 1898, Frédéric Treves, chirurgien de la famille royale à Londres et autorité mondiale en chirurgie abdominale, écrivait :

« Après m'être entraîné à opérer sur des chiens, j'ai dû tout désapprendre, car mes expériences sur animaux m'avaient rendu incapable d'intervenir sur les organes humains.»

 

Sir Charles Bell, chirurgien très renommé du XIXème siècle pour ses études sur le cerveau et le système nerveux, écrivait:

« La dissection d'animaux vivants a contribué plus à perpétuer l'erreur qu'à confirmer les notions correctes provenant de l'étude de l'anatomie.»

 

Le docteur Charles Clay, père de l'ovariectomie et de l'utilisation du drainage dans la chirurgie abdominale, déclare :

« Je ne dois pas une once de mon savoir ni de mon habilité à la vivisection. »

« Je défie n'importe quel membre de ma profession de prouver que la vivisection a été de la moindre utilité au « progrès de la science médicale.»

 

Le docteur Lowson Tait, dans les années suivant 1870, fut considéré comme l'un des géants du progrès en chirurgie.

Il écrivit un impitoyable réquisitoire contre la vivisection.

« Je regrette, disait-il, l'usage des expériences sur animaux vivants. Elles sont absolument inutiles et la

législation devrait y mettre fin sans la moindre réserve.»

 

Abel Desjardin, président de la société française de chirurgie, déclarait, lors d'un congrès en 1932 :

« La vivisection fera de vous un chirurgien dangereux, car elle apprend à ne pas respecter la chose qu'un chirurgien digne de ce nom doit respecter : la vie. »

 

En 1895, Eslosson, professeur de chimie et vivisecteur, écrivait :

« Une vie humaine n'est rien par rapport à un fait nouveau. Le but de la science est le progrès de la connaissance humaine au prix de n'importe quel sacrifice de vie humaine. »

 

De nos jours, le nombre des victimes silencieuses se multiplie et se diversifie : prisonniers, handicapés, vieillards, enfants abandonnés et pauvres du monde entier.

 

Déconsidérer l'animal, c'est mépriser l'homme.

 

La vivisection est le marche-pied de la torture humaine, comme le prévoyaient certains scientifiques doués de sagesse.

 

« Si nous abolissons la vivisection uniquement parce qu'elle est inutile, disait Wagner, l'humanité n'aura rien gagné. »

 

Elle sera bannie parce que, dénuée de respect, elle est l'absence même de morale.

 

« J'aime les animaux, nous dit le Dalaï Lama, parce qu'ils sont beaux, bons et sincères. »

« Ils ont un grand sens des responsabilités. »

 

Le sens des responsabilités n'est-ce pas justement ce que Dieu attend de l'homme, en lui octroyant cette supériorité sur les autres règnes de la Création ?

 

Oublier ceux qui sont silencieux signe une absence de conscience... cette "conscience de l'homme" dont Victor Hugo nous dit qu'« elle est la pensée de Dieu ».

« Dieu qui voit tout et ne frappe jamais à faux » ne juge-t-il pas l'indifférence comme le plus méprisable des états d'âme ?

 

Selon la philosophie rosicrusienne, il n'est pas de spiritualité possible sans cet amour de la nature qui nous permet de comprendre jusqu'à la joie des oiseaux et des animaux.

 

« Les fleurs qui sentent si bon sont nos soeurs, les cerfs, les chevaux, les grands aigles sont nos frères .

« Qu'est-ce que l'homme sans les bêtes ? Si toutes les bêtes avaient disparu, l'homme mourrait complètement solitaire, car ce qui arrive aux bêtes, bientôt arrive à l'homme...»

 

Paroles d'un chef indien

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 

Par Geneviève Coupeau,

Membre de la section « Écologie » de l'Université Rose-Croix Internationale

 

 

 Notes

 

(1) Test de Draize : Les produits sont testés dans les yeux des lapins immobilisés dans des carcans.

L'atteinte va de la simple rougeur à la cécité totale par ulcération. Les lapins sont choisis pour leurs grands yeux et leur absence de larmes.

 

(2) Dose Lethal 50 : Les produits sont testés par gavage, inhalation ou injection, et les doses augmentées jusqu'à ce que 50 % des animaux en meurent.

 

(3) et (5) Hans Ruesch : « Expérimentation animale honte et échec de la médecine.», Nouvelles Presses internationales, Civis 1991.

 

(4) Pro Anima 16, rue Vézelay, 75008 Paris est un comité scientifique, apolitique et indépendant rassemblant des personnalités bénévoles du monde scientifique et médical.

Placé sous la présidence d'honneur du professeur Théodore Monod (décédé début 2001), sa vocation est double scientifique et éthique.

 

Bibliographie

 

Sylvie Simon : « La dictature médicoscientifique», Filipacchi, 1997.

Samir Mejri « Victimes silencieuses», Terradru, 1991.

Luc Ferry, Claudine Germé « Des animaux et des hommes», Livre de Poche, 1994.

René Descartes « Le discours de la Méthode», Maxi-Poche, 1998.

Philippe Mailhebiau revue « Le lien», juin 1991 et mars 1992.

Pierre Dombres Editoriaux de la revue « L'impatient».

 

et divers documents de OneVoice, pour les animaux de la Planète: 8 rue des Morillons, 75015 Paris.

Fondation Brigitte Bardot 45, rue Vineuse, 75116 Paris.

Equalis animal: 2 rue du Fief, 92100 Boulogne-Billancourt.

 

 

 

 

Page précédente Page suivante